Troll & Fjord

Jour 8 : le fjord de Geiranger, le Dalsnibba, la vieille route de Stryn

Vous êtes dans l'épisode 9 sur 16 du récit : 2015 Norvège des fjords août

Mercredi 19 août 2015

Aujourd’hui, c’est journée de super touristes avec LE site norvégien par excellence : le fjord de Geiranger. J’y suis déjà allée plusieurs fois, mais c’est toujours un site magnifique, même s’il est envahi de paquebots et de cars. Et puis dès qu’on s’éloigne un tout petit peu, il y a des merveilles plus calmes.

On a bien préparé notre itinéraire, parce que qu’il faut se caler avec les horaires du ferry qui fait tout le fjord, de Hellesylt à Geiranger, façon mini-croisière. Et il ne part que toutes les 1h30. On vise le départ de 12h30. Google nous indique 1h40 de trajet pour y aller par la route sans aucun bac, qui passe par un tunnel sous un fjord à Eiksund. Ce tunnel fait 7km800 et c’est le plus profond tunnel sous la mer du monde, descendant à -287 mètres !

Tunnel de Eikund

En effet, le tunnel descend bien, cela fait un peu bizarre. Et il remonte d’autant ensuite, évidemment. Il est gratuit depuis juin 2014, chouette ! En Norvège, les grandes infrastructures routières de ce type, ponts ou tunnels (et il y en a énormément dans ce pays), sont payant à leur ouverture. Mais quelques années plus tard, quand leurs frais de construction ont été remboursés, ils deviennent gratuits.

chalet

A Hellesylt, la file d’attente est assez courte pour 12h30, et on a le temps de traîner un peu au magasin de souvenirs, pour y prendre un sweat pour le grand, un tee-shirt pour mon mari, et une casquette pour le benjamin. On a dit touristes. La traversée dure une heure entière. Le soleil brille, et tous les passagers sont sur le pont du haut, à bronzer et faire des photos. Les falaises qui bordent le fjord sont impressionnantes et jalonnées de cascades. On passe sans arrêt d’un côté à l’autre du bateau pour multiplier les points de vue au gré des tournants sinusoïdaux du fjord.

Le ferry de Hellesylt

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Des petits bateaux viennent nous faire coucou et poser pour les photos. C’est ensuite le Hurtigruten lui-même qui apparaît derrière nous et va nous doubler. Il est nettement plus gros et plus rapide que notre ferry. Mais il est petit par rapport au monstrueux paquebot qui mouille à Geiranger et y déverse des flots de passagers par rotations de petits bateaux. C’est un vrai immeuble flottant, ce MS Azura, avec des étages entiers de chambres à baie vitrée disposant de balcons. On cherchera plus tard des infos pour voir qu’il transporte 3096 passagers et compte 1250 membres d’équipage, rien que ça. C’est juste énorme comme truc, et finalement, c’est une curiosité aussi.

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paquebot

En débarquant dans le village de Geiranger, qui n’a aucun intérêt en lui-même, on file directement vers la route des Aigles, la Ørneveg, pour de beaux panoramas. Le point de vue est bien aménagé comme toujours, mais par manque de place, le parking est trop petit avec tous les bus qui fréquentent l’endroit. On trouve une petite place, et on peut aller canarder le fjord de photos façon cartes postales.

bateauxGeiranger

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Mon mari et moi à Geiranger, la photo cliché !

orneveggen

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Pour aller pique-niquer, on poursuit un peu sur cette route (qui va, plus loin,  vers la route des Trolls). La première aire est bondée, mais ils en indiquent une autre 8km plus loin. Il y a nettement moins de monde, c’est au bord d’un lac (Eidsvatnet), et le vent n’est pas trop fort. On guette la libération d’une des 3 tables, et ce n’est pas long.

pique-nique

Hop, retour vers Geiranger, pour emprunter l’autre route, celle qui part vers le Sud en grimpant dans la montagne. Nous faisons des premières pauses près de passerelles et escaliers, le long de cascades bien bruyantes, et c’est agréable.

C’est enfin la grande montée, celle qui mène au sommet du Dalsnibba, qui est à 1475 m d’altitude ! Nous sommes partis du fjord, donc du niveau de la mer, je vous le rappelle. C’est donc un très beau dénivelé, et le trajet est topissime. On finit au milieu de zones enneigées. Le dernier tronçon de la route est payant (110 NOK).

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En haut, c’est vraiment spectaculaire. On a une vue directe sur le fjord, 1475m plus bas. Il paraît donc tout petit, et le paquebot aussi ! Les longues-vues (gratuites) permettent d’observer les passagers sur les ponts, c’est rigolo. Il fait bien frais, et le vent est assez fort, mais avec une veste, tout va bien. Des travaux sont en cours, le réaménagement du sommet n’est pas terminé.

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panoramageiranger2

Après ce grand bol d’air, on continue sur la route qui redescend un peu, mais on reste sur des plateaux vers 1000m d’altitude. Assez désertiques, donc, dans cette région nordique. On va éviter le grand tunnel pour prendre encore une route touristique, la Gamle Stryn Fjellsveg (ce qui veut dire la vieille route de montagne de Stryn , ville qui se situe plus loin au bout de la route). Ce n’est pas une route très large, et elle n’est pas vraiment goudronnée non plus. Mais ce n’est pas la foule, on n’y croise que quelques rares touristes, et des camping cars qui sont posés à quelques endroits. Pourtant, c’est un superbe paysage de montagne, avec ses lacs, ses cascades, ses montagnes enneigées, le tout servi sous un soleil radieux.

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plateau5

Festival de couleurs. Havre de calme. On roule très doucement, c’est tranquille et sympa comme tout, et on fait plein de pauses partout, en suivant de loin une voiture autrichienne qui fait la même chose. Qu’on finit par rejoindre en s’arrêtant au même endroit, au bout d’une étendue d’eau, et surtout au pied d’une jolie petite pente enneigée. Les garçons (mon mari compris) foncent dans la neige ! Mais on n’a pas de skis… Ils finissent par prendre 3 sacs plastiques pour se faire des luges. C’est la grosse rigolade ! Glissades et roulades à gogo. La pente est assez forte donc ils prennent de la vitesse et ce n’est pas facile de freiner. Ils terminent les fesses trempées, les mains gelées, les poches remplies de neige, mais ils ont bien profité.

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panoramastryn

La route du retour est bien longue après tout ça, pfiou, on rentre tard, mais c’était vraiment une journée formidable.

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Chiffres du jour :  26 tunnels, 1 bac Hellesylt-Geiranger à 965 NOK, un péage au Dalsnibba à 110 NOK, 2 ponts sur la mer.

Km depuis le départ de l’aéroport : 1515 km, donc 369 km pour la journée.

Tunnel sous-marin de Eiksund

Bac de Hellesylt à Geiranger

Ørnesvingen, la route de l’aigle

Aire de pique-nique près du Eidsvatn

Dalsnibba 1475m, route à péage

Vieille route de montagne de Stryn

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